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Définir la maturité forestière dans le Haut-Jura

Depuis 2023, le Parc naturel régional du Haut-Jura et le Conservatoire Botanique National de Franche-Comté ont mené des travaux sur la maturité des forêts. Pour préserver ces écosystèmes essentiels il faut avant tout les définir et les localiser précisément. Ainsi les équipes du Parc et du conservatoire cherche à comprendre quelles espèces pourraient indiquer la présence de forêts matures dans le contexte haut-jurassien. Trois groupes d’indicateurs ont été étudié : les Lichens, les Coléoptères et les Mollusques.

Qu’est ce qu’une forêt mature ?

Les forêts matures se composent d’arbres en majorité âgés de gros diamètres et possède de nombreux bois mort au sol. Elles ont un rôle important pour les écosystèmes forestiers et la conservation des espèces. Effectivement, elles abritent près de 30% de biodiversité forestière, liée à ces caractéristiques. Par exemple, certaines espèces (comme la Rosalie des Alpes) ont besoin de bois morts en décomposition au sol pendant toute ou une partie de leur vie.

Une étude qui permet des progrès méthodologiques


Lors d’une première étude le Parc a mis en place dix placettes couplées entre forêts supposées matures et non matures. Elles permettent de comparer la présence des espèces suivant le facteur « maturité ». Ces placettes sont localisées sur la forêt communale de Remoray-Boujeons, la forêt domaniale du Noirmont et le massif de la Grand’Côte.
Cependant, les résultats se sont révélés difficiles à interpréter, notamment à cause du caractère « mature » incertain pour certaines placettes. Pour affiner la démarche, une évaluation quantitative de la maturité forestière a été mise en place à partir de critères structuraux (par exemple : la présence de gros, de bois mort au sol etc.). Inspirée d’une approche scientifique existante, cette méthode permet de classer les forêts en fonction de leurs maturités relatives.

A travers les forêts du Haut-Jura
©E.Durr
Pic tridactyle ©J.Arbez

Un travail à poursuivre

L’application de ce nouvel outil a confirmé que certaines forêts avaient été classées à tort comme « matures » dans l’étude initiale. De ce fait, et malgré ces progrès méthodologiques, les analyses n’ont pas encore permis d’identifier clairement des espèces indicatrices de la maturité forestière. Cela s’explique en partie par la taille encore limitée de l’échantillon et par un degré de maturité relativement faible des forêts étudiées.
Ces travaux constituent néanmoins une étape essentielle : ils ouvrent la voie à de futures recherches, avec des moyens élargis, pour mieux identifier les espèces révélatrices de la maturité forestière dans le Haut-Jura.

►Une étude réalisée en 2025 par Arnaud Chambre dans le cadre de son stage de Master 2 gestion durable de l’environnement

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