Lise Vurpillot

L’OURSE Lise, l’art sauvage

Lise travaille à la brosse avec des couleurs vives en matière épaisse pour un rendu presque tactile. Ses oeuvres sont marquées par le regard des animaux qu’elle peint. La force en premier, et la douceur qui émane des pupilles richement composées ensuite. L’un et l’autre, non pas en opposition mais en construction.

Lise aime être au plus prêt du monde animal. Au Kenya, elle découvre pour la première fois un paysage sans constructions humaines. Cette expérience a ouvert une porte dans son esprit “la terre devrait être comme cela : remplie d’animaux”. Puis, lors de sa résidence artistique au Groenland, sur un voilier à énergie solaire, elle ressent la notion de proie face à des ours. Faire partie d’un tout, ne plus être au sommet de la chaîne alimentaire lui semble alors plus juste.

Lise a créé l’association “Vigie Jura” afin d’enclencher une cohabitation entre les éleveurs et les grands prédateurs. Chaque nuit, de fin mai à fin octobre, un binôme veille sur le troupeau.

Je m’inspire de la nature et des animaux, je n’hésite pas à aller à leur rencontre dans leurs propres milieux. Idéalement, je m’immerge dans le lieu où vit l’animal. Dans la nature, il y a un aspect sauvage : les regards sont différents. Il y a cette notion de proie, d’être sur le qui-vive.

La part sauvage – acrylique et feuille d’or sur porte en bois

La porte de Lise Vurpillot retranscrit la place que nous laisserons au monde sauvage aujourd’hui et demain. Elle nous invite à nous poser des questions sur le Vivant au sens large.

En représentant des grands portraits, l’artiste confronte le public à la présence de l’animal et ses « émotions » au travers de ces yeux qui nous regardent. Une transition qui invite à continuer d’accueillir la part sauvage au sein de notre société et la faire perdurer, prendre un temps pour les regarder et s’émerveiller de leur présence.