Marion Brand
L’OURSE Marion, l’ecofeminisme rural
Marion est touche à tout mais utilise beaucoup le numérique pour des questions pratiques, notamment le confort d’effacer et recommencer facilement jusqu’à trouver les formes qui lui plaisent. Elle s’inspire de ses voyages et ses engagements associatifs, pour développer un univers visuel axé autour de l’humain et la nature. Oscillant entre ligne claire et aplats de couleurs vives, elle crée des images franches et poétiques pour raconter ses histoires.
“Bergère”, est son premier livre en tant qu’autrice et illustratrice. Ce documentaire fiction s’inspire de l’expérience qu’elle a fait de ce métier dans les Alpes vaudoises et fribourgeoises. On y découvre l’alpage, l’habitat du berger et les animaux dans un univers tout en rondeur.
Le constat d’un isolement artistique sur un si petit territoire et l’envie de faire du lien, voila ce qui a donné l’idée à Marion de créer le collectif OURSE pendant le confinement.
La nature, les habitants et le patrimoine jurassien m’inspirent car je suis née et j’ai grandi ici. Mais j’aime confronter cet héritage avec des inspirations venues d’ailleurs, cela me permet d’explorer des univers hybrides dans lesquels mon quotidien dialogue avec le reste du monde.
« Voyage – Voyage » – peinture et transfert sur porte en bois
Relativement préservés de l’industrie et de l’agriculture intensive, le massif du Jura est sans nul doute un lieu d’attraction pour les voyageurs en quête de nature et d’authenticité. Cependant, comment garantir l’accès à ce territoire fragile tout en veillant à sa préservation, dans une société qui massifie le tourisme et dégrade les conditions d’habitabilité pour les populations autochtones, humaines et non-humaines ?
Avec cette œuvre, Marion Brand questionne l’imaginaire collectif autour du loisir et notre façon de “consommer” le paysage. Ainsi, elle invite chacun et chacune à imaginer des scénarios possibles pour l’avenir du tourisme local, aujourd’hui vital à l’économie du territoire, et confronté à des enjeux sociaux et environnementaux majeurs.
Une œuvre à voir à la Maison du Parc du 17 avril au 13 juin puis à la médiathèque de Morez Hauts-de-Bienne
