Parc naturel régional du Haut-Jura Une montagne de vies

Le Haut-Jura est une terre de contrastes aux paysages variés. L’eau ici est partout, elle sculpte la roche et coule dans de très nombreux cours d’eau et cascades. Le Haut-Jura est aussi une terre de forêts qui recouvrent 70% du territoire du Parc naturel régional du Haut-Jura ! Les prairies naturelles où pâturent majoritairement des vaches laitières Montbéliarde complètent ce paysage. Le Haut-Jura c’est avant tout une mosaïque de milieux et d’espèces mais aussi une terre vivante et habitée.

La Montagne Plissée s’étage entre 950 m et le point culminant du département du Doubs, le Mont d’Or à 1460 m. Le paysage alterne entre monts, combes et vals. Les vals sont plutôt étroits et accueillent les villages et fermes mais aussi de grands lacs et des tourbières. Les monts larges et aplatis sont quand à eux traditionnellement utilisés comme pâtures d’alpage avec une prédominance des typiques pré-bois. Bien souvent les versants des monts sont occupés par des forêts d’épicéas (pessières) ou de hêtres et sapins (hêtraie-sapinière). La proximité avec la frontière suisse en fait un territoire très attractif dont la population est croissante.

Ce territoire marque l’entrée sur le premier palier de la Haute-Chaîne du Jura et comporte des vallons relativement larges, les “grands vaux”. La ville de Saint-Laurent-en-Grandvaux fournit le plus bel exemple de ce type de relief. Les parties en contrebas des Grands Vaux accueillent lacs et tourbières qui constituent, encore aujourd’hui, des pôles de froids extrêmes lors des hivers rigoureux. Les monts couverts de forêt de hêtres et de sapins se creusent par endroit en des combes dédiées au pâturage.

Les Grands Monts englobent une partie des crêtes jurassiennes dont le Crêt Pela, situé à 1495 mètres d’altitude qui est le sommet du département du Jura. Sur cette partie du Jura plissé, les monts sont plus larges que les vaux. Ils présentent un paysage typique de prés-bois où pâturent majoritairement des bovins. Les rivières et particulièrement la Bienne ont entaillé le territoire créant de profondes gorges parallèles aux plissements, accompagnées de cluses perpendiculaires aux vals. Malgré sa géographie isolée, le territoire accueille un bassin de vie important avec les villes de Saint Claude, Morbier et Les Rousses.

Limité à l‘est par le lac Léman et le Rhône, et à l’ouest par les plateaux du Bugey, ce pays s’étire du nord au sud. Il suit la ligne des crêts des monts Jura qui culmine à 1718 m d’altitude avec le Crêt de la Neige. Accroché aux plus hauts sommets du massif jurassien, ce territoire est tourné vers la Suisse sur un dénivelé de plus de 1 000 m. Riche de milieux d’une grande diversité offerts par l’étagement de la végétation de montagne, les paysages des crêts et piémonts du Jura se caractérisent par un cadre montagnard aux panoramas impressionnants, des cours d’eau sauvages et majestueux, des alpages où par temps clair les Alpes s’invitent, des villes et villages installés à l’affleurement des sources, des pentes boisées et des replats cultivés. En s’approchant de l’agglomération genevoise, ce pays s’urbanise et voit sa population augmenter fortement ces dernières années.

Le Second Plateau s’étend du nord au sud sur plus de 50 km dans la continuité de son homologue du Doubs. Sur le territoire du Parc du Haut-Jura, il est cadré à l’ouest par la rivière de l’Ain et le lac de Vouglans et au nord-est par le plateau des lacs. Il est ainsi subdivisé en plusieurs petits plateaux. Au Nord et en dehors de la zone du Parc, les plateaux de Salins, Nozeroy et Champagnole sont majoritairement cultivés. Au contraire, le plateau des lacs inclus dans le périmètre du Parc a été façonné par les glaciers et accueille une couverture forestière abondante. Ces éléments renforcent la part de nature dans la composition des paysages.

Le massif forme des plateaux ondulés (situés autour de 700 à 1000 m d’altitude) tourmentés par des combes profondes. Ces reliefs, sont coupés transversalement par des cluses, passages creusés naturellement dans la montagne. Ces cluses permettent de passer d’un val à un autre sans devoir emprunter un col, créant ainsi des voies naturelles de communication. Elles ont permis la création de villages ou de villes qui prospèrent au sein d’un paysage de montagne. Sillonné de routes, le massif du Bugey est une montagne habitée. Elle accueille les villes d’Oyonnax, Nantua mais aussi de nombreux villages et hameaux groupés pittoresques, véritables clairières dans ces terres de pâtures mais aussi de forêts.

Le Parc exerce la compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et prévention des Inondations) sur une partie de la Haute vallée de l’Ain et de l’Orbe. Ce secteur concerne notamment deux affluents de l’Ain : les rivières de la Bienne et de la Valouse.

Le Parc exerce la compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et prévention des Inondations) sur la Valserine et son bassin versant. A cheval sur les départements de l’Ain et du Jura, la Valserine, labellisée rivière sauvage dévoilent ses richesses et la beauté d’une vallée unique dans le massif jurassien